Certes, certains savoirs, indispensables, doivent être transmis : c’est le cas des conjugaisons, des règles d’orthographe, des tables de multiplication. Nous ne partageons pas les théories de certains pédagogues, qui croient que l’enfant peut tout découvrir, et si possible sans peine et sans contrainte ! Il y a des contenus difficiles à assimiler, mais dont on ne peut se passer tant ils sont transversaux. Ne pas consacrer le temps nécessaire à l’acquisition de ces contenus, ce n’est certainement pas rendre service aux plus défavorisés, à ceux qui n’ont que l’école pour accéder à ces contenus. L’apprentissage des règles, c’est aussi l’apprentissage de la rigueur. Maîtriser sa langue, c’est aussi avoir les mots pour dire les choses, avoir une autre voie pour s’exprimer que celle de la violence. Accepter ce concept de transmission n’interdit pas, par contre, de s’interroger sur la manière dont un jeune mémorise.
Mais, Piaget l’a montré, les connaissances se construisent. Les savoir-faire ne se transmettent pas. C’est une chose de connaître conjugaisons et règles d’orthographe ; c’en est une autre d’être capable d’utiliser ces savoirs pour écrire un texte correct. C’est une chose de connaître par cœur ses tables de multiplication ; c’en est une autre d’utiliser la multiplication à bon escient pour résoudre un problème. Il appartient donc au formateur de créer les conditions favorables à la construction des connaissances.
Le cognitivisme trouve son expression dans la manière dont sont organisés les apprentissages au PPR et en CAP Maintenance des Véhicules, le jeune étant placé en situation d’acteur.